Fautes et sanctions

Lors d’un tournoi c’est au meneur de jeu ou à l’arbitre de sanctionner à l’occasion des fautes de jeu. Les plus graves sont punies par des pénalités en points se renvoyant sur la marque. Lorsqu’il s’agit d’une partie libre on peu du moins retenir, en l’absence de barème, la solution à suivre selon les diverses fautes possibles lors des différentes étapes du jeu.

A la distribution des cartes:

Si le donneur ne distribue pas le nombre de carte voulu ou en retourne une en les distribuant ou bien encore en dévoile une avec la retourne ou la bergère ( dans le jeu à deux) on dit qu’il y a maldonne.
Le même joueur redistribue alors les cartes en tachant de ne plus être sanctionné.

Aux enchères:

Si un joueur envoie envoie avant son tour de parole on est en situation de faute. De même si au premier tour d’enchères, si est annoncée une couleur autre que celle de la tourne.
Dans un cas comme dans l’autre l’annonce est déclarée nulle et le joueur et son partenaire sont privés de parole sur la donne.

Aux annonces:

Si une combinaison est annoncée avant que la première carte de la première levée ne soit jouée. On est également en cas de faute si l’annonce est faite avant que le partenaire n’ait joué sa première carte. Toujours faute si le joueur oublie de montrer ses annonces à la seconde levée. A noter aussi, l’irrégularité en ce qui concerne la double annonce de la belote en cours de jeu.
Dans tous les cas énoncés précédemment l’annonce est considérée comme nulle.

Au jeu de la carte:

On distingue plusieurs types de fautes. La renonce est la plus grave, les autres s’appliquent à la carte exposée aux autres joueurs ou jouée hors tour.

La renonce:

Quand le joueur n’a pas fourni la couleur demandée quand il le pouvait on décrète qu’il y a renonce. De même renonce s’il se défausse au lieu de couper, surcouper ou sous-couper quand il était en devoir de le faire et en avait la possibilité.
On différencie plusieurs situations qui font l’objet de différentes sanctions:

  • la renonce est-elle consommée ou non?
  • la renonce s’est-elle produite lors des deux dernières levées ou avant ces dernières?

Renonce consommée:

La renonce est déclarée consommée à partir du moment où le joueur en faute ( ou son partenaire) a rejoué pour la levée suivante. Mais si la renonce n’est pas consommée alors le coup est rétabli sans sanction aucune. La carte mal jouée est reprise.
Lorsque la renonce est consommée, la sanction la plus sévère appliquée est de donner tous les points de l’équipe en faute à ses adversaires. On peut également convenir de poursuivre le coup. Dans le cas où le camp fautif gagne, le coup est alors annulé. Lors d’une partie libre une sanction plus souple consiste à donner à l’équipe adverse les points de levées touchés par l’équipe fautive à partir de la renonce et comprenant celle-ci.

Deux dernières levées:

Lors des deux dernières levées il ne peut y avoir de renonce consommée. Le coup est donc rétabli sans sanction aucune.

Carte exposée:

La vieille ritournelle « toute carte tombée est jouée » trouve ici matière quand un joueur expose aux autres une carte à un moment décisif. Une carte ainsi dévoilée est sanctionnée: elle doit rester sur la table à découvert et être jouée dés que la première occasion légale se présente quand bien même que cela cause un désavantage au joueur fautif.

Jeu hors tour:

Quand un joueur dévoile ou bien joue une carte avant que ne lui soit donné le tour de jouer on dit qu’il y a « faute de hors tour ». Le coup se poursuit sans pénalité si la carte est couverte par celle d’un adversaire qui ne tient pas compte de la faute. Cependant, si l’erreur est repérée à temps, la carte jouée hors tour est jugée comme une pénalité.

Fautes de marque:

Il ne serait pas fair-play de sanctionner le joueur qui a eu le bon vouloir de se charger de tenir la marque si celui-ci a commis des fautes d’inattention. Il convient tout bonnement de rétablir les scores à temps en cas d’oublis ou d’erreur de calcul. Croiser les levées au lieu de les entasser en un seul paquet permet de faciliter une éventuelle vérification à la fin de la donne.